Une belle présentation théâtralisée des Femmes écrivains
Un beau succès pour cette soirée de littérature féminine préparée autour des femmes écrivains célèbres à l'initiative de l'équipe de la Médiathèque nouvelloise, Sandrine Castro la responsable, Alexandra Baldet et Anne-Marie Aguanno,. Ce vendredi au théâtre de la mer Françoise Fontanel avec Nathalie Deumier de la compagnie La Poucette ont captivé le nombreux public avec une conférence théâtralisée. Si l'assistance était composée en majorité de femmes les messieurs présents n'ont pas manqué d'applaudir les exposés très explicites de la conférencière. Tandis que les élèves des ateliers dansaient avec grâce en habits d'époque,  Françoise Fontanel entre les tableaux expliquait les difficultés rencontrées au cours des siècles par les femmes écrivains afin d'être un jour  reconnues en leur qualité. Car déjà, dans son journal publié en 1905, Jules Renard ironisait le statut des femmes écrivains, en termes très péjoratifs : « Les femmes cherchent un féminin à “auteur” : il y a “bas-bleu”. C’est joli, et ça dit tout. À moins qu’elles n’aiment mieux “plagiaire” ou “écrivaine”. »….Au programme : Sappho VIe siècle avant J. C, Marie de France, les Précieuses ridicules de Molière, Voltaire et Madame du Deffand, la Comtesse de Ségur, Georges Sand, etc. pour aboutir à l'époque moderne. L'exposition est visible actuellement à la médiathèque jusqu'à mi-janvier
« Il ne s’agit pas de condamner la femme de lettres pour incapacité littéraire puisqu’elle a fait ses preuves. Mais on peut la condamner pour des raisons d’ordre social. A certains égards le " bas-bleuisme " est un terrible phénomène social. Il est désorganisateur de maints foyers, uniquement par le fait que la profession des gens de lettres entraîne des fréquentations dangereuses que les intellectuelles masquent sous l’appellation d’études de mœurs ou d’enquêtes préparatoires ». Cécile Vanderpelen, est l’écrivain de la littérature catholique d’expression française, (1918-1930). Déjà,  dans son journal publié en 1905, Jules Renard ironisait le statut des femmes écrivains, en termes très péjoratifs : « Les femmes cherchent un féminin à “auteur” : il y a “bas-bleu”. C’est joli, et ça dit tout. À moins qu’elles n’aiment mieux “plagiaire” ou “écrivaine”. »….
Source Wikipédia. Aube Coya
Dès la fin du XIIIe siècle,  l'expression " les bas-bleu " qui désigne ces femmes de lettres qui fréquentent les salons littéraires,  existe aussi en Angleterre, sous la forme "bluestockings". Elle finit par identifier un courant littéraire intellectuel féminin, le" bas-bleuisme ". Au XIXe siècle, le terme devient très péjoratif, et se voit utilisé par les opposants à la présence des femmes dans la carrière littéraire, et en particulier des écrivains comme Sophie Gay, George Sand, et Delphine de Girardin. Des personnalités majeures de la littérature stigmatisent les femmes de lettres, tel Gustave Flaubert, tandis que d'autres dénoncent cette forme de misogynie, comme Honoré de Balzac.
Une vision féminine particulière des écrits de ces femmes apportent à la littérature  à partir de  simples badinages, mais aussi des critiques piquantes de personnalités, des structures sociales de leur époque. A partir de ces écrits, émergent les premières conceptualisations de l’ère contemporaine qui donnera naissance au féminisme. La femme de lettres Olympe de Gouges emprunte une carrière politique et de polémiste, ses écrits portent en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs : elle est notamment l’auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Les idées révolutionnaires françaises se répandant en Europe, l’institutrice anglaise Mary Wollstonecraft publie en 1792 son pamphlet révolutionnaire et féministe, Défense des droits de la femme.
Des Ecrits et des Femmes Médiathèque de Port la Nouvelle
Elles exercent l’échange de correspondance qui est également une activité littéraire importante car certaines sont des témoignages célèbres de cette époque,  donnant lieu à un genre littéraire caractérisant les romans épistolaires. Le cas des correspondances de l’épistolière Marie de Sévigné est à ce titre exemplaire : rédigées au XVIIe siècle, ses lettres sont publiées de façon clandestine en 1725, puis publiées officiellement par sa petite-fille en 1734-1737 et en 1754, et rencontrent une grande popularité.
Dès le XVI e siècle, des salons littéraires sont organisés par des femmes influentes et cultivées  de la noblesse, qui durant les deux siècles qui suivirent sont devenus des hauts lieux de la vie culturelle et intellectuelle parisienne et européenne.  Des femmes écrivains comme Madeleine de Scudéry, mieux connue sous son pseudonyme de « Sappho », s’y illustrent, et ont une carrière littéraire très dense, même si dans le cas de Sappho, une partie de ses oeuvres est publiée sous le nom de son frère.
Il aura fallu du temps, beaucoup de temps, des siècles,  pour que l’activité littéraire des femmes soit enfin  reconnue. Leurs écrits  étaient souvent, minimisés par les critiques de leurs contemporains aussi bien masculins que féminins, à tel point bridéres, qu'elles empruntaient des voies détounées. Bien qu'elles aient une carrière littéraire très importante, certaines ont choisi d'être publiées sous des pseudonymes  masculins comme,  la publication anonyme de Jane Austen, ou l’usage de pseudonymes masculins : les soeurs Brontë, George Sand, George Eliot, y ont  eu recours.
A cause de leur statut de femme, leurs écrits comme elles mêmes sont parfois vivement critiqués, par les deux sexes, : le critique littéraire Samuel Johnson compare ainsi les femmes prédicateurs à « un chien en train de danser : vous êtes étonné de le voir réaliser un tour, mais sa danse demeure boiteuse et mal exécutée. » Toutefois, cette critique-ci s’inscrit dans le contexte particulier de la société anglaise du XVIIIe siècle. D’autres sont mieux accueillies et font l’objet d’une véritable reconnaissance sociale et littéraire. Malgré l’aspect parfois subversif de ses écrits vis-à-vis de la société patriarcale et machiste de son époque, Madeleine de Scudéry a été la première femme à recevoir le prix de l’éloquence de l’Académie française.
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