Du recueil « 13 pas sur les pavés bleus de Montmartre » elle dit : « c’est un merveilleux itinéraire dans un Montmartre intériorisé ».Caius y va aussi de son ressenti au sujet de la poésie : que de culture et d’émotion ! Il parle de mystique poétique, de la spiritualité et de l’élévation de l’âme. Simone-Grazia dit pour terminer la soirée le poème de Linda qui a obtenu le Prix Jean Cocteau et ajoute qu’il est un feu d’artifice de couleurs et de joie. Quelqu’un citant des endroits célèbres de Montmartre, Linda raconte l’histoire du Lapin Agile, de l’âne qui a peint un tableau avec sa queue le tableau signé Boronali et qui vaut aujourd’hui plusieurs millions d’euros ! Puis elle raconte Les Poulbots que les roumains confondent avec Les gavroches, explique La République de Montmartre, sa différence avec la Commune Libre, et précise que « Le Maquis » de la Butte n’a rien à voir avec celui des maquisards de la guerre ! Michou aurait dit : « Quelle belle soirée ! » qui s’est terminée par le poème dédié à Dalida, qu’ici, tout le monde aime et connait.
Samedi 29, la jeune directrice du Centre Culturel Jean-Louis Calderon, tout beau, tout neuf, accueille Linda et Victoria Milescu pour une après-midi d’amitié culturelle. Le lieu orné de tapisseries est superbe. Le public aussi : un dialogue s’installe, amical et joyeux, entre poètes – l’un récite Rimbaud et « Le dormeur du Val », puis Ronsard et sa « Mignone, allons voir si la rose… », « La Liberté » d’Aragon–, directeurs de revues littéraires, actrice célèbre – qui chante « Il venait d’avoir 18 ans… » et entraine toute la salle dans une explosion de joie ! La Présidente des fédérations UNESCO est là, et un Conseiller Diplomatique, et... Dédicaces traditionnelles et buffet insolite pour Linda, échange de cartes de visite pour l’année prochaine et + si affinités.
Dimanche 30, Un joli village à 22 km de Bucarest, Bolintin, nom adopté par un grand poète roumain. Cudru, le chauffeur qui est venu les chercher à Bucarest, est de la famille de Vasile Grigore, Rédacteur en chef de la Revue littéraire Sud. Visite du village, de l’église orthodoxe, et, but de la journée, direction l’école. Sur le perron, une centaine d’élèves en costume traditionnel, Mr le Maire, la Directrice et ses professeurs, qui les accueillent avec le pain et le sel traditionnel : Linda, encore une fois « invitée d’honneur », doit goûter avant d’entrer. Visite émerveillée de chaque classe : sur chaque mur blanc immaculé, Blanche Neige et les 7 nains, Les 3 petits cochons, Le chat botté, ils sont tous là, replongeant Linda dans son enfance, regardant ses bancs de bois, ses tableaux noirs, comme dans un rêve ! Puis, sous les toits à la magnifique charpente, elles ont été invitées à un spectacle époustouflant : devant un public d’enfants et de professeurs venus de plusieurs villages, ceux d’ici leur ont offert un corbeau et un renard mis en scène, et joué par 2 ados du collège, et des chants et danses de leur pays…
Tous ont ensuite écouté les poèmes-promenade dans Montmartre de Linda, attentifs, comprenant tout. C’est ça le bonheur ? Le déjeuner chez Vasile dont tous les membres de la famille résident, chacun dans sa maison, dans le même immense terrain depuis des siècles, a été le plus insolite, le plus amical, le plus beau de la vie d’un poète français errant en Roumanie ! Vasile et son frère Marian parlent un parfait espagnol et c’est dans cette langue de ses ancêtres que Linda a pu bavarder.
Sur le chemin du retour vers Bucarest, un cheval à la tête ornée de pompons rouges, attelé à sa charrette de bois, était si semblable à celui de son grand-père, que, dit-elle : « je me suis demandé si tout ce voyage n’était pas un rêve »...!